L’UNAT, comme les organisations de la société civile, en danger
En Occitanie, le monde associatif représente un pilier économique et social majeur. Ce sont plus de 150 000 associations actives dans la région, dont environ 10 000 employeuses, générant près de 180 000 emplois, soit environ 10 % de l’emploi régional privé, avec une forte concentration dans les secteurs de la santé, de l’action sociale, de l’éducation populaire, du sport, de la culture ou encore du tourisme social et solidaire (TSS).
Le secteur du Tourisme Social et Solidaire, quant à lui, incarne à la fois un pan de l’économie locale et un levier d’inclusion sociale. En favorisant l’accès aux vacances pour tous, il génère des retombées économiques importantes dans les territoires, souvent ruraux ou en difficulté, tout en renforçant le vivre-ensemble. Pourtant, ce secteur est lui aussi fragilisé : inflation, coûts énergétiques, raréfaction des aides publiques, complexification des normes, concurrence des modèles lucratifs…
La remise en cause du modèle associatif porte en elle un risque majeur : celui de voir disparaître des structures à but non lucratif au profit d’acteurs privés guidés par la seule logique de rentabilité. Ce glissement ne se ferait pas sans conséquences : fracture sociale accrue, recul de l’accès à des services de proximité, affaiblissement du tissu territorial, destruction d’emplois de sens, délitement du lien social.
Il y a donc urgence à défendre collectivement le modèle associatif, à le reconnaître à sa juste valeur, à exiger des moyens à la hauteur de ses missions. Il ne s’agit pas seulement de préserver des structures : il s’agit de défendre un projet de société solidaire, démocratique et humain.
Le vote très en retard du budget de la France, les contraintes budgétaires des collectivités avec la baisse des dotations de l’Etat placent les associations dans des situations difficiles qui auront à coup sûr des répercussions sur les actions et les emplois du monde associatif. L’UNAT au sein des coordinations associatives comme le LMAO prend toute sa place pour dénoncer cet état de fait. A cela s’ajoute, plus pernicieux encore, les attaques de la droite et de l’extrême droite qui voudraient s’attaquer au travers d’amendements en particulier au Sénat à l’existence même des structures de la société civile (CESE, CESER, ESS, CRESS… associations) Si pour l’instant ces attaques semblent avoir échoué, il nous faut rester très vigilant et unis car elles témoignent de la société que voudraient mettre en œuvre ces familles de pensée.