PLF et PLFSS 2026 : le droit aux vacances en danger.
PLF & PLFSS 2026 : alerte sur le droit aux vacances et la vitalité du tourisme social.
À l’heure où s’ouvrent les débats budgétaires pour 2026, deux textes structurants vont orienter l’action publique et les moyens du secteur associatif et du tourisme social : le projet de loi de finances (PLF) pour 2026 et le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2026. Leur combinaison dessine un contexte plus exigeant pour nos structures, nos publics et nos territoires.
Ce que disent les textes officiels
- Le PLF 2026 présenté en Conseil des ministres le 14 octobre 2025 vise un déficit public à –4,7 % du PIB en 2026, avec un effort centré sur la maîtrise de la dépense et la rationalisation de niches fiscales et sociales (≈ 5 Md€). Il maintient les barèmes de l’IR et de la CSG (rendement annoncé ≈ 2,2 Md€) et renforce certaines priorités (défense, sécurité, justice, transition énergétique), tout en sollicitant les collectivités dans l’effort de redressement.
- Le PLFSS 2026 (n° 1907), déposé le 14 octobre 2025, fixe l’ONDAM 2026 et la trajectoire de retour à l’équilibre des comptes sociaux (objectif 2029). Les détails d’application importent pour tout employeur associatif (cotisations, exonérations, dispositifs d’aide à l’emploi, règles familiales).
Ce que cela change pour le tourisme social, solidaire et durable
Notre réseau agit en première ligne pour l’égalité d’accès aux vacances (familles, enfants, jeunes, seniors, personnes en situation de handicap). Plusieurs signaux exigent vigilance et mobilisation :
Pression budgétaire générale La baisse en valeur des dépenses de ministères hors priorités et la contribution attendue des collectivités peuvent se traduire localement par des subventions plus rares ou plus ciblées, des délais de versement plus longs et une concurrence accrue sur les appels à projets (écologie, inclusion).
Pouvoir d’achat des ménages Le maintien des barèmes IR/CSG dans un contexte inflationniste agit comme une hausse d’impôt implicite pour une partie des foyers ; l’effet revenu peut contraindre la demande de départs, notamment dans nos offres sociales.
Mesures signalées comme sensibles pour nos publics et nos structures Dans son communiqué, l’UNAT alerte sur trois points du PLF 2026 :
Jeunesse : disparition des “Colos apprenantes” (ligne budgétaire annoncée à 0 € en 2026, après 36,8 M€ en 2025) ;
CSE : fiscalisation via une contribution patronale de 8 % sur certaines aides sociales versées (impact potentiel sur les chèques-vacances ANCV et donc sur l’accès aux vacances) ;
ESS : réduction de 54 % des moyens, notamment du DLA, fragilisant l’accompagnement du secteur. Source : communiqué UNAT, 20 octobre 2025.
Attention : ces points sont issus de l’alerte du réseau associatif. Ils doivent être confirmés ou infirmés au fil des débats et amendements parlementaires. Notre équipe assurera la veille et vous informera de toute évolution substantielle.
Risques concrets pour vos structures
Baisse/retards de financements publics : fragilisation de la trésorerie, nécessité de calibrer l’activité et d’anticiper les fonds de roulement. (PLF)
Demande sous contrainte : moindre capacité de départ pour certains publics, nécessité d’ajuster les grilles tarifaires sociales et les dispositifs d’aide. (PLF)
Risque RH et coûts sociaux : selon arbitrages PLFSS (exonérations, assiettes, seuils), possible hausse des charges pour les associations employeuses ; vigilance sur la convention collective et les contrats. (PLFSS)
Jeunesse : si la ligne “Colos apprenantes” est effectivement supprimée, perte d’un levier d’égalité des chances pour des milliers d’enfants/jeunes et effet domino sur des séjours éducatifs (classes de découvertes, ACM). (Alerte UNAT)
CSE/ANCV : si la contribution de 8 % est adoptée, retrait d’aides au départ via CSE ; impact direct sur la fréquentation hors-saison et sur l’économie locale (hébergements, restaurations, activités). (Alerte UNAT)
ESS/DLA : affaiblissement de l’accompagnement stratégique et financier des associations locales, au moment même où elles doivent investir (accessibilité, rénovation énergétique, sécurité). (Alerte UNAT)
Le couple PLF/PLFSS 2026 ouvre une période de forte sélectivité budgétaire. Nous appelons à un sursaut politique pour préserver les dispositifs qui font la preuve de leur utilité sociale (jeunesse, CSE/ANCV, ESS) et permettre aux structures de tourisme à but non lucratif de continuer à garantir le droit effectif aux vacances pour toutes et tous. Restons mobilisés et unis : c’est ainsi que nous continuerons d’agir, concrètement, au service des personnes et des territoires.
Pour réagir à cet appel, partager vos données d’impact ou solliciter un appui, contactez l’équipe UNAT Occitanie.